La plupart des intégrateurs de notre secteur considèrent que la mise en oeuvre d'une solution intégrant un moteur batch entraîne à la fois des coûts de licences beaucoup plus importants et des charges de développement plus lourdes.
Aussi, sauf si l'utilisateur final demande un "moteur batch" ou une "conformité ISA-88", ils préfèrent réaliser bien souvent des développements spécifiques complémentaires, sur la base d'un superviseur, dont ils n'utilisent que le mécanisme de recettes. Cela est-il justifié ?
Avec des solutions classiques, leur position est légitime.
Le coût des licences
Même si leur richesse fonctionnelle est importante, les licences des moteurs batch du marché sont généralement chères et peu progressives. A celles-ci peuvent s'ajouter des "options indispensables" qui alourdissent encore le coût (licence serveur supplémentaire de redondance, option d’historisation sur base de données standard, ... ).
Hétérogénéité des logiciels utilisés
Au final, la solution de pilotage proposée s'appuie sur deux, trois (voire plus) logiciels différents, développés initialement par des sociétés différentes. Ces logiciels utilisent des terminologies et des concepts hétérogènes, et n'ont pas la même ergonomie. En conséquence, la formation des personnels est lourde et même après cette formation, une gymnastique continuelle entre les notions est nécessaire.
A moins de faire de très nombreux projets de ce type, le maintien d'une compétence opérationnelle est quasiment impossible, ce qui pose des problèmes pour la maintenance des projets.
Une faible intégration
De par leur origine différente, les logiciels ne sont que faiblement intégrés. Le bénéfice amené par la richesse fonctionnelle des différents modules ne compense pas, parfois de beaucoup, la complexité d'intégration. De nombreux développements spécifiques sont alors nécessaires pour "faire la glue" entre les différents modules.