Louis Gallois, qui est à la fois co-président du cercle de réflexion la Fabrique de l'Industrie, président du conseil de surveillance du groupe PSA et président de la Fédération des acteurs de la solidarité, s'exprime sur la part de l'investissement des industriels dans l'outil de production français, face à la mondialisation.
Un objectif majeur : investir dans l'outil de production
A l'heure de la mondialisation et du numérique, et pour lutter contre la désindustrialisation, Louis Gallois affirme que l'objectif majeur est celui de convaincre les industriels français et étrangers à investir dans l'outil de production français.
Aujourd'hui la compétitivité est stable et depuis 2010, la part de l'industrie dans le PIB représente 12% mais la production reste insuffisante face à la demande.
Les usines qui se situent bien souvent dans des villes de taille moyenne doivent impérativement se moderniser et se doter d'outils pour mieux produire, de façon plus performante, et produire plus.
Il devient plus que jamais nécessaire d'automatiser au maximum cette production, d'utiliser une main d'oeuvre qualifiée pour réaliser des tâches à réelle valeur ajoutée et valoriser l'ensemble de ces tâches.
Pouvoir disposer d'un réseau efficace, avec des écrans de contrôle déportés par exemple pour visualiser sous forme graphique les différentes étapes de fabrication en temps réel. Maîtriser complètement sa production grâce à un outil de suivi de production, qui vous informe en permanence sur le temps d'utilisation des différentes machines, sur les pannes ou sur le remplacement des machines pour éviter toute perte de production...
Les ETI et les PME en première ligne
En France, la clé de l'investissement industriel n'est pas dans les mains des grands groupes. Ils se contentent bien souvent de mettre aux normes l'existant mais n'envisagent pas de révolutionner leur outil de production industriel. Plutôt que d'investir dans l'Usine du Futur en France, ils privilégient souvent des investissements dans des payx étrangers à forte croissance.
Les dirigeants de PME et des ETI restent parfois frileux du fait de la conjoncture et de son évolution certaine mais il est pourtant impératif qu'il reprennent confiance et investissent massivement dans la modernisation de leurs ateliers.
Construire cette usine 4.0 constitue un véritable défi pour les industriels français mais ils doivent impérativement le relever. L'usine du futur passe par l'intégration de diverses technologies comme la robotique ou la réalité augmentée. S'équiper de nouveaux robots, miser sur la gestion numérique des flux, la traçabilité des matières premières et des produits, la mise en place d'indicateurs personnalisés pour accroître leur performance et leur réactivité, bref travailler sur la virtualisation de l'atelier pour répondre à la demande client rapidement et efficacement.
Et pourquoi pas vous doter d' un logiciel de suivi de production ?